Se détacher de l’étiquette

Les mots peuvent blesser, enfermer, conditionner les enfants, les êtres sensibles.

Dire à son enfant : « tu n’es pas capable, il est rebelle, elle est timide, …..  » peut engendrer de tels comportements et provoquer des échecs à répétitions simplement parce que l’enfant a été jugé, conditionné.

Et si, avant de lancer brutalement les mots suivants, nous disions plutôt ?

« Timide » : discret, réservé

« Rebelle » : refusant l’autorité injustifiée

« Pas capable » : n’a pas encore développé telle capacité ou telle aptitude

De même, si au début, un patient peut être rassuré qu’un médecin pose enfin un diagnostic clair et précis sur une pathologie, il est parfois salvateur de s’affranchir du qualificatif, de l’étiquette, du terme médical qui enferme (souvent à vie) le patient au rang des victimes.

Ainsi, ne serait-il pas moins stigmatisant pour un patient de préciser le terme bipolaire par : « un être plus sensible qu’aux autres aux variations de l’humeur » ?

Au sein d’AOM, d’anciens patients peuvent témoigner sur la perception de cette épreuve, depuis l’annonce du diagnostic jusqu’à vivre en affrontant le regard des autres.

Un commentaire sur “Se détacher de l’étiquette

  1. Il est vrai qu’il y a des mots, prononcés par nos parents à des moments tout à fait quelconques, qui, lorsqu’on est enfant, ont un poids considérable. Certains de ces mots, restent gravés toute une vie, en effet.
    Je pense que cela se rapproche de ce que les psychiatres, dans les années 50, appelaient « complexes », et qu’on trouvait un peu abusif, voire ridicule. Il y avait certainement une part de vrai.

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